En passant par Paris, au Musée Guimet

Du 10 juillet au 7 octobre 2013, se tient au musée Guimet, 6 place d'Iéna, dans le 16ème arrondissement de Paris, une expo sur les tissus indigos.

A l’occasion de la saison japonaise, le musée Guimet a souhaité faire découvrir au public l’art méconnu mais sensationnel du tsutsugaki en exposant une trentaine de textiles de type tsutsugaki 筒描 issus d’une collection privée japonaise.
Le tsutsugaki (de tsutsu, « tube » et de gaki, « dessin ») désigne une technique japonaise de teinture à l’indigo accompagnée de décors réalisés par réserve à la pâte de riz, mais aussi et surtout les oeuvres textiles qui en procèdent, dont les plus anciens témoignages remontent au XVIe siècle. La renommée des tsutsugaki provient de leur assemblage quasi invisible de tissus, de la force de leurs couleurs et de la qualité de leurs dessins, comparables à de véritables tableaux auxquels il ne manquerait qu’une signature. On pense que des artistes majeurs ont créé en leur temps des motifs de tsutsugaki.


Les motifs des tsutsugaki diffèrent selon les régions. Au nord-est du Japon les motifs de singes prédominent, tandis qu’à Kyûshû, au sud-est de l’archipel, le shishi (lion japonais) et le dragon s’imposent dans des coloris particulièrement vifs et éclatants.
Chacun des motifs ornant ces textiles était choisi avec soin pour sa valeur symbolique de bon augure, souhaitant longévité et prospérité à leurs possesseurs.
Au-delà de leurs qualités esthétiques, les tsutsugaki sont une invitation à pénétrer au coeur de la culture japonaise : initialement commandés à l’occasion de grands événements rythmant la vie familiale et collective (mariages, naissances, décors d’autels pour cérémonies religieuses…), l’usage des tsutsugaki imprégnait la vie quotidienne des Japonais, avec ses bannières et ses kimonos de fête, avant de disparaître progressivement à la fin de la Seconde guerre mondiale.

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