bouquinons #32

Un merveilleux malheur est le livre à la fois émouvant, intelligent et abordable que Boris Cyrulnik a consacré à la résilience des enfants ( la capacité à rebondir). Ou comment des enfants confrontés au pire mobilisent des ressources pour surmonter le malheur? Je vous livre l'essentiel? Un premier élément qui permette la résilience est la capacité à développer une vie rêvée ce qui permet de supporter la vie réelle. un deuxième élément, c'est la possibilité à un moment d'avoir un support fidèle et bienveillant.
C'est un très beau livre qui s'appuie notamment sur le témoignage d'enfants déportés. Il y a des passages magnifiques.
L'histoire très ordinaire de Rachel Dupree est un livre qui m'a beaucoup plu. L'hsitoire commence par le récit d'une maman qui se voit obligée de contraindre sa plus jeune fille à descendre tout au fond d'un puit pour récolter les dernières gouttes d'eau en période de sécheresse absolue. Le puits est très profond, la petite fille très jeune, terrorisée, est descendue au bout d'une corde. Elle partage le fonds du puits avec un serpent très venimeux...La vie de Rachel Dupree et de ses enfants est certes libre mais terriblement âpre dans les Badlands car Isaac Dupree, le mari de la première et le père des seconds, n'en finit pas de vouloir racheter des terres et de sacrifier tout confort à l'assouvissement de son ambition. On suit Rachel dans sa prise de conscience progressive et finalement, dans sa rebellion.
Celui-ci m'a laissé de marbre. Ni l'histoire, ni le style n'ont retenu mon attention!
Je suis une grande admiratrice de Long week end, le livre le plus connu de Joyce Maynard. Et devant moi, le monde, est son autobiographie. Elle est bien écrite, voire brillante, et fascinante car Joyce Maynard, ado prodige qui publiait dans les plus grands magazines et journaux américains avant ses 18 ans, abandonna études et destinée prestigieuse pour vivre au coté de JD Salinger, certes auteur culte de l'attrape-coeur mais également  adepte fanatique de la raw food et de l'homéopathie, de 35 ans son aîné,  ascète dominateur, vivant reclus à la campagne.
C'est assez long mais c'est un témoignage intéressant sur les Etats Unis des années 1970, sur Salinger bien sûr, mais aussi sur la pression incroyable que certains parents assurent sur leurs enfants pour qu'ils deviennent célèbres. 

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